START WITH WHY : Le Bonheur au Travail

Coach & consultante en Bonheur au Travail. Voilà un métier que mon conseiller d’orientation au lycée ne m’avait pas proposé !

Enfant, si on m’avait posé la question « tu veux faire quoi quand tu seras grande ? », j’aurais aimé répondre « je voudrais être heureuse ». Mais je n’étais pas John Lennon et j’aimais les animaux, alors je répondais « vétérinaire ». Quand j’ai compris ce que ça impliquait (beaucoup d’années d’études, et, à mon grand désarroi, de maths et de sciences), j’ai fini par répondre « professeur des écoles ». Quoi de mieux que de passer ses journées à apprendre des choses nouvelles à des enfants joyeux ?

Je n’ai pas fait prof, mon stage de 3ème m’en avait dissuadé. « Ah bon, c’est un des métiers où il y a le plus de dépression ? ». Non merci ! Et une semaine avec une vingtaine de 3-4 ans qui demandait beaucoup (trop) d’énergie avait fini de me dissuader…

Au lycée quand je vais voir mon conseiller d’orientation, il me fait passer des tests de personnalité et d’orientation. Les résultats sont unanimes : je suis faite pour le service. Rendre Service. J’aime ça. C’était, et c’est toujours aujourd’hui, mon moteur.

Je me lance alors, à 18 ans, dans la grande aventure du monde du travail, grâce à mon BTS « Assistante de Direction » en alternance.

Je suis jeune, dynamique et motivée. Je rêve de devenir une vraie « working girl » épanouie dans mon job et dans ma vie. Très vite, je déchante.

J’expérimente de manière plutôt compliquée à quel point le management est déterminant pour créer les conditions qui permettent de se sentir bien au travail. Un changement de « chef » et tout peut changer. La joie d’aller travailler le matin se transforme en malaise et décompte des jours. Fin de l’apprentissage, nouveau job.

Premier CDD, j’ai 20 ans. J’expérimente, comme d’autres avec moi, le harcèlement sexuel au travail et le jeu de pouvoir que ça implique. Dans ce cas, même si les « compliments » et remarques déplacées régulières pourraient sembler plutôt bénignes, c’est gênant au quotidien. Je réalise aussi que je ne rentre pas dans le moule de cette entreprise : trop jeune, trop enthousiaste. Ça n’empêche pas d’être une bonne professionnelle, on me propose un CDI.

22 ans : je réalise que la route pour évoluer avec mon petit BTS sera longue, alors je reprends mes études, toujours en alternance. Ah, l’événementiel ! J’en ai toujours rêvé ! Organiser des événements joyeux, originaux, mémorables, desquels mes participants repartiraient comblés… Je ne sais pas encore que c’est un des métiers classés parmi les plus stressants. De toute façon, j’adore le stress. Bon, j’adore surtout le stress positif, car comme dit RedBull, il me « donne des aiiiiiles ! ».

Nouveau job, nouvelle vie. Et finalement, pas de stress, bien au contraire. Je m’ennuie, je n’apprends pas grand-chose, je ne suis pas sur le terrain, mes co-responsables ne s’adressent pas la parole…

Je ne suis pas en bore-out , mais l’ennui est là, et le SENS de ma mission, est absent.

Pour mon Master je choisi de faire mon alternance dans une autre entreprise. Je découvre enfin le Bonheur au Travail. J’apprends, beaucoup, vite. Je suis épaulée, soutenue. L’ambiance de l’Open Space est joyeuse, je m’y fais des amis. C’est aussi la première fois que j’admire ma manager : elle est douée, drôle, bienveillante, a une force de caractère à toute épreuve. Ma première Leader Charismatique. J’ai tendance depuis à les rechercher. Le point négatif ? Le secteur d’activité de l’entreprise : la finance. Je n’y comprends pas grand-chose, et c’est encore trop normé pour moi. Ce moule ne me sied pas vraiment. J’aime organiser des événements, mais présenter des nouveaux fonds d’investissement, ça ne respire pas la joie ! Pourtant, les opportunités font que je vais rester quelques temps dans ce secteur.

Mon diplôme en poche, me voilà donc à nouveau sur le marché du travail, à la recherche du Saint Graal, j’ai nommé le CDI. Je passe par quelques CDD. Dans le premier, je ne trouve pas ma place dans l’équipe. Le Management est autoritaire, quasi militaire. Dans le deuxième, je suis officiellement embauchée en CDD en tant que « bouche-trou », le temps pour l’entreprise de trouver la personne adéquate, plus sénior, en CDI. Lien avec le management : aucun.

Puis arrive ce que je redoutais par-dessus tout : le chômage. Finalement, il me change la vie.

Je sors de mon « métro, boulot, apéro, dodo ». Je me découvre. Nouvelles passions, réflexions sur le sens que je veux donner à ma vie… 10 mois extraordinaires d’explorations, d’apprentissages, et de créations.

Je reprends le travail, plus motivée que jamais. J’ai choisi un job coup de cœur, même s’il est mal payé. Je travaille comme une dingue, je ne vois plus mes proches, mais j’adore mon équipe et je m’éclate dans ce que je fais. Et puis tout bascule, un projet trop gros pour moi, les relations deviennent tendues. Je travaille toujours d’arrachepied, mais avec la boule au ventre. J’ai constamment peur de ne pas être à la hauteur. Je connais finalement le Malheur au Travail. J’en pars un peu cassée, mais la tête haute : j’ai survécu – et sans burn-out.

Très vite je me change les idées en étant pour la deuxième fois co-organisatrice de la conférence TEDxVaugirardRoad. Nous fêtons notre 5ème anniversaire au théâtre des Folies Bergère, et c’est un succès. Là-bas, avec l’équipe, je reprends confiance, en moi, en mes compétences. Les participants, l’équipe sont heureux, c’est mon plus beau cadeau. 

Et après ?! Il est temps de se remettre à penser à mon avenir professionnel.

Qu’est-ce que je veux faire ? Qu’est ce qui fait sens ? Pour qui je veux travailler ? Dans quel domaine ? Au service de quelles valeurs ?

Ma dernière expérience m’a fait réaliser que ce n’est pas tant organiser des événements qui me plaît ; c’est avant tout de créer et d’alimenter du lien. J’aime ça, et les retours qui me sont faits confirment mon impression, ma sensation que je suis douée pour ça. Voilà mes deux moteurs : rendre service et créer du lien. Je fais quoi avec ça ?

Je m’intéressais depuis quelque temps à la notion de Bonheur, je décide de me pencher sur le Bonheur au Travail.

Comment être heureux au travail ? Il dépend de qui/de quoi le Bonheur au Travail ? Et si, pour être heureuse au travail, je rendais les gens heureux au travail ?

Chief Happiness Officer, il y en a quelques-uns en France, pourquoi pas moi ?

Je regarde ce qui existe sur le sujet. Parmi les références, la Fabrique Spinoza à Paris se démarque. Sur un coup de cœur, je m’inscris à leur formation sur le Bonheur au Travail. Je fais le plein de connaissances, mais surtout d’espoir. Nous sommes 10, avec des parcours tous différents, tous prêts à œuvrer pour le Bonheur au Travail.

Mon mouvement personnel est lancé, et un mouvement plus général semble en marche. Pendant l’été le site l’Optimisme crée le Club des CHO. En septembre, après la FrenchTech, c’est la HappyTech qui se crée. Puis le 22 septembre 2017, le Président de la République annonce qu’il veut faire de Paris la Capitale mondiale du bien-être au travail. On parle de plus en plus de ce sujet essentiel. Pas un jour sans que ma Google Alerte ne m’informe d’un nouvel article publié sur le sujet.

Je suis convaincue que ma place est là. Je veux y contribuer.

Je suis convaincue que le travail doit devenir un lieu d’épanouissement professionnel et pourquoi pas personnel. Et surtout, je suis convaincue qu’à plusieurs, on pourrait vraiment changer le monde du travail.

Vous me trouverez peut-être utopique, mais comme l’a dit Sandrine Roudault, Speaker TEDxVaugirardRoad 2015, « L’utopie ce n’est pas l’irréalisable, c’est juste l’irréalisé ». Je suis optimiste, et j’ai beaucoup d’espoir, à raison : La communauté des contributeurs du Bonheur Au Travail grandit un peu plus chaque jour.

2017 : 10 ans après mon premier job.

J’ai décidé d’être heureuse au travail. Pas seulement parce que c’est bon pour ma santé (comme la formation Science of Happiness créée par l’université de Berkeley me l’a confirmé), mais parce que c’est là que je me sens le mieux, que je suis le plus efficace, créative et engagée. Ce ne sont pas les chiffres qu’on nous ressort à toutes les sauces, c’est mon expérience. Et cette expérience, je veux la partager avec le plus grand nombre.

2019 : après 2 ans comme Office & Happiness Manager et 2 ans d’engagement bénévole à La Fabrique Spinoza, je décide de lancer mon entreprise. Elle s’appelle Komizo, elle est au Service de votre Bonheur au Travail, et je vous remercie d’être venu.e me rendre visite ici !


Cet article a été initialement publié sur mon compte LinkedIn (que je vous invite à suivre) le 7 décembre 2017.

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