Découvrez mon interview par Cristian Gudima, CEO d’ID Tree, dans lequel je vous raconte ce qu’est le Capital Psychologique :
RDV sur ce lien pour découvrir la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=JFCXa1XmSbQ
Et pour celles & ceux qui préfèrent lire… voilà le script !
Bonjour je m’appelle Cristian Gudima, je suis co-fondateur d’ID Tree, un outil qui permet de mesurer et améliorer la qualité de vie au travail. Aujourd’hui on va recevoir, ici à Station F, Amélie Bridot qui est coach et cultivatrice de bonheur au travail, on va parler du capital psy ou capital psychologique. Amélie va nous donner des supers astuces à propos du capital psychologique et ses effets positifs pour les collaborateurs et pour l’entreprise.
Je suis Amélie Bridot, et je suis cultivatrice de bonheur au travail. J’ai fondé Komizo il y a deux ans pour réveiller l’enthousiasme au travail par le biais d’ateliers de psychologie positive et du coaching individuel et collectif.
J’ai travaillé dans 10 entreprises différentes et j’ai changé 4 fois de métier ces 13 dernières années. En 2017 j’ai une expérience qui était très compliquée où j’ai été clairement à la limite du burn-out. C’est après cette expérience là je me suis demandée « je fais quoi maintenant ? ». Je me suis formée en bonheur au travail, puis à force de faire des ateliers de manière bénévole auprès de la Fabrique Spinoza, on a fini par me proposer d’animer un atelier pour une entreprise et je me suis dit : « mais c’est génial c’est ça que je veux faire ! »
Une période très compliquée au travail. Il y a eu plusieurs déclencheurs, soit c’était l’ennui, soit c’était du mal-être en me disant, « c’est pas les bons managers pour moi, y’a pas une bonne adéquation » ou c’était l’envie d’évoluer. Le bonheur au travail, pour moi, c’était ce qu’il y avait de vraiment important. Je pouvais pas aller dans un job et ne pas y être bien, on passe beaucoup trop de temps à travailler ! Donc en fait ça a été plein de petits déclics au fur à mesure des différentes expériences.
J’ai découvert le capital psychologique quand je me suis formée en psychologie positive et j’ai trouvé ça hyper intéressant parce qu’en entreprise, on parle du capital financier, on part du capital humain, du capital matériel, mais on ne parle jamais du capital psychologique qui est hyper important et pour les collaborateurs et pour l’entreprise.
Très répandu outre-manche, mais assez peu en France le capital psychologique présente l’état de développement psychologique positif d’un individu.
C’est un état d’esprit : transformer son état d’esprit, ça permet de faire un nombre de choses incroyables, que ce soit au boulot ou dans la vie en général.
Pour les entreprises, c’est un vrai avantage concurrentiel et de fidélisation. Plus les gens vont se sentir bien dans l’entreprise, plus ils vont rester. Plus les gens se sentent bien, plus ils sont performants ! Un collaborateur heureux est 22% plus performant.
Le capital psychologique est clairement un déterminant du bonheur au travail.
Se sentir mieux et en tant qu’individu et dans le collectif. Le collectif, c’est une somme d’individus, donc si tous les individus font un travail pour améliorer leur capital psychologique, le groupe va automatiquement mieux fonctionner ensemble.
L’état psychologique d’un individu permet de mieux résister au stress, favorise tout ce qui est collaboration, permet une meilleure santé mentale et une attitude positive par rapport à tous les aléas de la vie et du travail.
Chaque critère du capital psychologique peut être évalué.
Dans les critères il y a :
Tout ça peut s’étudier, s’évaluer, se calculer grâce à beaucoup de questionnaires, soit qualitatifs, soit quantitatifs ou les deux.
La cinquième caractéristique c’est le « ici et maintenant », la capacité à être dans l’instant présent
Il y a un gros lien entre le capital psychologique et la QVT parce qu’à partir du moment où on fait travailler les collaborateurs sur la résilience, le sentiment d’efficacité personnelle, l’optimisme, ça crée tout de suite une dynamique qui est hyper positive. Et plus on emmène les collaborateurs vers le positif, moins ils ont de chances d’aller mal ! Un schéma qui me parle beaucoup, c’est une ligne qui va de -1 à +1, avec un 0 au milieu.
L ‘objectif en boostant le capital psychologique et en boostant le bonheur au travail, c’est d’amener les gens au +1. Le jour où il se passe quelque chose de difficile ou de compliqué, ils vont passer par le 0 avant d’aller vers le -1 : donc ça va prendre beaucoup plus de temps, ce qui est hyper important par rapport aux risques psycho-sociaux.
Plus vous irez bien, plus votre capital psychologique sera boosté, moins vous aurez de chances d’aller vers le niveau burn-out.
Par des ateliers, par de la communication, échanger, se rendre compte de tous les succès qu’il y a eu dans l’équipe, travailler sur les forces de son équipe plutôt que sur les points d’amélioration : c’est des choses hyper concrètes et pratiques qui vont permettre de booster le capital psychologique individuel et de l’équipe.
Apprendre tous les rouages de l’optimisme, va permettre de comprendre que le pessimisme est aussi utile, surtout dans une entreprise, pour réduire les risques, et va permettre de comprendre tous les bienfaits de l’optimisme et comment est-ce qu’on peut apprendre à devenir optimiste.
Idem pour l’espoir, l’important est de se demander : « comment est-ce qu’on va mettre en place les étapes qui vont nous permettre d’atteindre nos objectifs ? ».
Pour le Sentiment d’Efficacité Personnelle, ça peut être intéressant de prendre un moment en équipe pour travailler sur les roles models (le SEP provient de l’apprentissage vicariant, voir des personnes qui ont déjà accompli des choses avant nous, nous fait nous dire qu’on peut aussi y arriver). Le SEP provient aussi de nos réussites passées, donc célébrer les succès de la semaine ou du jour, c’est hyper important et ça va permettre de booster son Sentiment d’Efficacité Personnelle et son capital psychologique.
Pour la résilience, un exercice qui peut être sympa aussi, c’est de faire la courbe de l’année ou la courbe du mois avec tous les moments où ça a été plus ou moins difficile. Je trouve que cet exercice est super pour se dire qu’on remonte toujours la pente (et ça fait du bien de le savoir !) et de noter tout ce qui a été mis en place pour remonter vers quelque chose de plus positif et de meilleur. Ça montre aussi qu’on a toutes les forces en nous et qu’on peut les reproduire et les réactiver à d’autres moments, quand ça va un peu moins.
Les outils de diagnostic QVT sont indispensables selon moi. On ne peut pas faire de QVT sans état des lieux et sans avoir de réels indicateurs du bien-être des collaborateurs : c’est la base d’une stratégie QVT. Comment se sentent les gens à un point T ? L’idée c’est de le faire le plus souvent possible. En start-up je l’envoyais une fois par mois et c’est grâce à aux informations récoltées que je pouvais mettre des actions en place.
Les entreprises sont un peu tiraillées entre la quête de performance financière et la quête de sens pour les consommateurs et pour les collaborateurs. Aujourd’hui, les clients achètent auprès d’entreprises qui ont du sens, qui ont un impact positif sur la planète et sur la société. Il a tellement eu cette culture de la performance, du chiffre, du KPI (Key Performance Indicator) à tout prix, au profit pendant longtemps de l’humain, que le switch peut être un peu difficile à faire. Selon moi ce switch est obligatoire parce qu’il y a toutes les nouvelles générations qui arrivent sur le marché du travail et qui ne veulent plus ces anciens modes de fonctionnement, de management et qui ont besoin d’être en lien avec les valeurs de leur entreprise.
On a vu des médecins, des infirmières travailler des jours un peu sans fin, et je pense que ça a réveillé toute cette importance de faire un job qui est utile aux autres.
C’est hyper cliché, mais où l’humain est au centre, avant le profit ! Selon moi, à partir du moment où on a une mission d’entreprise qui est positive, qui est tournée vers l’avenir, les rentrées d’argent suivent, c’est un cercle vertueux. Pour mon esprit un peu utopique, c’est d’abord la mission, ensuite le bien être des collaborateurs et ensuite la performance financière.
Je crois que la meilleure expérience professionnelle de ma vie, c’est celle que je suis en train de construire maintenant ! C’est du sur-mesure, donc c’est forcément bien
La baleine ! J’ai eu la chance de nager avec des baleines, et c’est le mammifère avec le plus gros cœur.
Mon livre de psychologie positive préféré c’est 3 kifs par jour de Florence Servan-Schreiber. Il est très bien écrit et vulgarise à merveille toutes les études de psychologie positive qui ont été effectuées ces dernières années.
Don’t stop me now de Queen !!!