Se reconvertir comme CHO : mes 3 conseils avant de se lancer !

Le confinement amène beaucoup d’individus à se poser la question du Bonheur au Travail. Ces 2 derniers mois, 6 femmes, de 22 à 42 ans, m’ont contactées avec le même message et la même envie :

“Je suis en reconversion professionnelle et je fais des recherches sur le métier de Chief Happiness Officer. J’aimerais échanger avec vous pour en connaître un peu plus sur ce métier.”

Je les écoute raconter leur parcours, et je leur raconte le mien, que j’ai décrit dans cet article il y a bientôt 3 ans. Quand je l’ai écrit, je venais de terminer quelques mois plus tôt ma formation “Devenez Acteurs du Bonheur au Travail” de La Fabrique Spinoza. Mon objectif était de devenir Chief Happiness Officer. Ce poste me faisait rêver, et semblait correspondre pile-poil à ma personnalité et mon profil. Sauf que tout ne s’est pas passé comme prévu, et c’est tant mieux !

Voilà les 3 pistes de réflexion que je propose avant de poursuivre dans cette voie :

1. Si vous voulez vraiment devenir Chief Happiness Officer : accrochez-vous !

Il y a TRES PEU d’offres de CHO. Vous le savez si vous êtes abonné.e aux alertes d’emploi portant cet intitulé (même chose pour les feel good managers, responsables de l’expérience collaborateur, chargé.e.s de projets QVT…)

Si les médias parlent beaucoup de ce métier, la réalité du terrain est différente.

En 2016, sur les 60 offres d’emploi publiées en France, 40% d’entre elles étaient des offres de stages. En 2019 un journaliste du Parisien a essayé de trouver un job de CHO…sans succès !

Au fur et à mesure des années en revanche, le sujet prend de l’ampleur et la vision sur les CHO évolue. On ne sait donc pas de quoi demain sera fait et il est tout à fait possible qu’il y ait de plus en plus de demandes.

Pour trouver un poste de CHO il vous faudra donc faire preuve de patience et de persévérance.

Si vous acceptez d’avoir des missions d’Office Manager, alors vous parviendrez plus facilement à trouver un job d'”Office and Happiness Manager“. Attention à la désillusion en revanche ! Nous sommes nombreux.ses à être passé.e.s par là et à nous être cassé le nez :

➡️ dans “Office & Happiness Manager”, il y a surtout le mot “Office Manager”. Au vu de la charge que cela comporte dans certaines entreprises (il y a souvent 3 à 4 postes en 1 dans les petites structures : compta + admin + RH + gestion des locaux) le bonheur au travail passe souvent au dernier plan.

➡️ le mot “happiness” dans un titre de poste peut parfois se révéler être un argument marketing pour récolter plus de candidatures. C’est ce qui s’appelle du Great washing ou du Cool washing (comme le green waching des marques qui se disent écolo alors qu’elles font fabriquer leurs vêtements au Bangladesh : c’est une façade). Lors de l’entretien assurez-vous de l’étendue des missions à réaliser et de votre accord avec les valeurs de l’entreprise et de votre futur.e manager.

➡️ il est tentant d’accepter des missions moins intéressantes pour pouvoir faire ce qui vous plaît vraiment. Sauf que, pour l’avoir testé, être désinteressé.e de plus de 50% de son travail, ce n’est pas viable sur du long terme !

Alors si vous voulez trouver un poste de CHO – et pas de Office & Happiness Manager – il va vous falloir faire preuve de patience, de créativité, de persévérance et de pro-activité pour toquer directement aux portes des entreprises !

2. Ce n’est pas parce que vous travaillerez dans le Bonheur au Travail, que vous trouverez forcément votre Bonheur au Travail.

Non seulement il y a peu d’offres, mais la concurrence est rude. Tout le monde (ou presque) aspire à être heureux dans son travail. En tout cas personne n’aspire à y aller à reculons chaque matin. L’ennui, c’est que certaines personnes prennent un raccourci en pensant trouver leur bonheur au travail dans la fonction de Chief Happiness Officer.

Penser qu’avoir le mot bonheur dans son titre de fonction permet d’être heureux dans son travail est une erreur. Il y a une multitude de facteurs qui entrent en jeu, comme les conditions de travail, l’équilibre vie pro / vie perso, la reconnaissance…

9 sources de la qualité de vie au travail selon la BPI.
9 sources de la qualité de vie au travail selon la BPI.

En tant que CHO vous pourrez bien-sûr travailler sur de nombreux aspects, encore faut-il que la direction suive et donne l’exemple.

Bref, la vie de CHO n’est pas rose (ou jaune) !

3. Ouvrez vos horizons

Demandez-vous ce qui vous attire le plus dans le métier de CHO : le déploiement d’une culture d’entreprise positive ? Etre un point d’ancrage dans l’entreprise, vers qui les salariés peuvent se tourner ? Créer des animations et évènements pour faire vivre les valeurs de l’entreprise ?

Est-ce que vous pourriez trouver ces caractéristiques dans d’autres métiers ?

L’idée c’est qu’il existe une multitude de moyens de faire sa part dans le domaine du bonheur au travail. Le CHO n’a pas le monopole ! Que vous soyez consultant.e dans un cabinet de conseil, chargé.e de RH, animateur.rice de TeamBuilding, coach, office manager, customer success manager ou encore prof de yoga, il y a moult manières de faire du bien aux humains avec qui vous travaillez.

Pour avoir pris ce chemin du métier dans le Bonheur au Travail il y a 3 ans, je sais à quel point il peut être ardu et inattendu.

Surtout j’ai compris qu’il y avait 1 000 façons d’y parvenir 🙂

Vous avez lu jusque-là et votre ambition de devenir Chief Happiness Officer est toujours au rendez-vous ? Alors foncez, innovez et surtout : persévérez !


Cet article a été initialement publié sur mon compte LinkedIn (que je vous invite à suivre) le 6 mai 2020.

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